Un nuage d'éphélides, au goût d'abricot, a parsemé le ciel l'espace d'un instant. Des vagues de freux ont alors ruisselé en arabesques noires, emportant sous leurs ailes les doutes du matin. Au sol et sur les arbres, une neige dense que l'on ne fixe pas. Entre les deux un silence et des songes qui lentement s'apaisent. Un jardin mutique plissé de blanc. Il y a aussi de grands trous noirs où l'on trébuche et les ronces où s'accrochent les mots. Puis les petites taches rousses s'égrènent et se dispersent vers l'oubli. Plus tard, le buisson de silence tremblera sous les tendresses des oiseaux .
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