J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)
vendredi 11 mars 2011
L'identité obscure
on guette entre les signes du corps l'imperceptible
grignotement tandis que sur la fenêtre brille
une sorte de splendeur, on voudrait y entrer,
être le courant et à la fois se voir couler,
on cherche, les choses semblent n'avoir pas bougé
mais quand on veut les prendre, les toucher, simplement,
c'est comme si elles reculaient et s'effaçaient
ne laissant sur les doigts qu'un peu de poussière à peine,
quelque chose qui peut être ressemble à l'oubli,
et c'est dans cet oubli qu'on ne cesse d'avancer,
au moment où l'on croit ne plus rien tenir, c'est là,
un éblouissement minuscule, on est perdu
Jacques Ancet "L'identité obscure" (Editions Lettres vives )
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2 commentaires:
J'aime vraiment ceci
Ancet, toujours un régal
J'aime aussi beaucoup!
notamment
"au moment où l'on croit ne plus rien tenir, c'est là,"
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