Il va pleuvoir toute la journée d'un ciel baudelairien, bas et sombre.
Je pars sous la nuit brumeuse et froide, surprends, un instant, le ciel clair de l'aube avant que la brume ne tire ses rideaux pour le restant de la journée.
Le ciel s'éclaire imperceptiblement lorsque j'arrive au collège et c'est un fugitif bonheur de contempler le ciel "profond et sombre" richement étoilé sur la banlieue anuitée.
Le soleil rouge, bas sur l'horizon, aveugle. Je le rencontre non seulement à sa place mais dans les flaques d'eau qui bordent la chaussée, aux vitres du bus qui s'engage, devant moi, sur l'autoroute.
Un énorme soleil orangé gravit les branches nues et noires, de part et d'autre de la route à flanc de coteau...
Le soleil est levé, dans un ciel sans nuages, et plaque une feuille d'or au mur de la chambre.
L'après-midi est brûlant, le ciel comme taillé dans un bloc de cobalt.
Le ciel s'assombrit tandis que je descends. Un tendelet de soie mauve couvre la Beauce où les blés sont mûrs et c'est comme un crépuscule d'octobre succédant sans transition, à l'aube de juin.
Le paysage est sublime, dans l'éblouissante lumière. Au ciel, de petits nuages pareils à des poignées de coton.
Il flotte dans le soir , une lourde odeur d'étable.
Pierre Bergounioux "Carnet de notes 2001-2010" ( Verdier)
Extraits des pages 300-400
(A suivre les réflexions inspirées de la lecture de ce carnet par Florence Trocmé sur Le flotoir qui suscitent à leur tour notre propre cheminement et d'autres extraits sur Lire au jardin.)
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