J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 25 février 2012

L'aurore un matin me parut si belle


Se lever tôt.
Pousser les volets d'une chambre où l'on était sagement endormi.
Respirer, boire la fraîcheur de l'air avant de se pencher un peu, regardant du haut de quelques mètres le haillon d'ombre pâle que le jour naissant vient de secouer.
Il fera beau.
Du moins veut-on le croire puisque tout recommence.
Dehors, la brise agite les arbres que l'on repère à peine, dont les feuilles bruissent tandis que le ciel rosit au-dessus des toits du bourg où l'on se cache, s'étant loin du chahut ordinaire un moment éclipsé.
Des fleurs s'ouvrent.
Les dernières étoiles s'estompent, blanches, mutilées.
Le temps passe. Les minutes s'égrènent ou stagnent au voisinage du vide.

Lionel Bourg "La croisée des errances" (La fosse aux ours décembre 2011)

2 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

il fera jour demain...

déjà aujourd'hui tout recommence !

Il est doux ce texte / et beau !

Estourelle a dit…

J'aime bien ces instants!
"au voisinage du vide"
mais si plein d'intensité!