A petits pas, c'est une parole de peau qui plisse dans le sang, une caresse d'encre lentement diluée à la lumière d'aube ou dans le parfum gris du crépuscule. Avec ce presque rien, on ravaude, on recoud les accrocs et l'on faufile les points d'interrogation aux branches basses des arbres. Les questions sans réponses prennent leur envol pour un autre univers. On entend le grondement sourd du monde qui tricote les consonnes à grosses mailles, et l'on écoute le vent faire chanter les voyelles.
les accrocs des consonnes
plissent la peau
du crépuscule
ou
une parole d'aube
chante à l'envol
des points d'interrogation
ou
lentement diluée
dans le sang
l'encre ravaude le monde
1 commentaire:
racines épis
et grains de riz
la langue se délie
Enregistrer un commentaire