...dans toute image autre chose que ce qui a été strictement cadré vient affleurer: alors que le regard ( animal ou humain) est sans cesse distrait et sans fin mobile, sans fin pris dans le réseau de motifs et d'affects qui gouverne les raisons de regarder ou de scruter et que comme tel il sélectionne et retranche continûment, le " crayon de la nature" qui n'est pas, lui, un tel oeil vivant, "prend" tout ce qui est sous sa vue, y compris ce que l'opérateur, en visant, n'a pas vu.
Jean-Christophe Bailly " L'instant et son ombre" ( Seuil 2008)
1 commentaire:
Je viens de terminer 2 petits livres de JC Bailly (collection "Petites conférences" édit. Bayard) l'un sur l'image :"Le temps fixé", l'autre sur le langage : "Le pays des animots", ce passage de texte me fait beaucoup penser au premier et ton image est magnifique comme d'habitude
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