J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 27 septembre 2012

césure

Tapie dans l'écriture sous un cône de lumière, je guette la venue des mots qui ne coulent pas de source. A l'extérieur des squelettes de pluie hantent l'espace entre les épaules des arbres. Dans la grisaille de ce petit matin, je lis voir évoluer sa météo intime lorsque, sans prémices, la percée d'un soleil inattendu éblouit les lignes qui semblent louvoyer sur la page. Le sucre du soleil glisse au pied des ombres. Je baignerai mes doigts dans cette césure du jour.

3 commentaires:

Neo a dit…

et gouter son troublant nectar...

mémoire du silence a dit…

Une césure pour mieux le traverser.

Michelangelo a dit…

Tremper le doigt dans le rayon de miel du soleil, afin d'en goûter la douceur, entre l'avant et l'après, elle est là, la césure entre deux temps.
Peut-être!