Il
y a le temps. On ne sait pas. On y est, il vous traverse. On ne sait
rien. On se retourne et que voit-on ? Un chemin ? Moins,
peut-être, des traces qui se perdent. Moins, encore, ce miroitement
évaporé. Comme si rien n'avait jamais été. Comme si de rien.
Alors, pour voir, pour savoir quand même, on trouve quelques mots.
Journal, dit-on. Oui, si dans « journal », c'est « jour »
qu'on veut entendre. Ecrire le jour, ses odeurs, ses lueurs, ses
rumeurs. Ce qui s'approche, s'éloigne. Comment parler ce pli, cet
instant où tout bascule ? Ce fil où l'on attend, en
équilibre ? Avec le corps devenu écoute, regard. Chaque poème
est comme une fenêtre. Un petit rectangle de mots qui donne sur ce
qu'on ne sait pas. Sur la lumière et sur les ombres. Sur les visages
et sur les gestes. Sur les paroles, sur les cris. Sur ce tissu du
monde où, parfois, quand vient le silence, on entend que quelqu'un
respire.
2 commentaires:
comme si de rien s'ouvrait une fente de lumière
l'ombre d'une image dispersée
reconstituée d'émotions
le temps d'un rien
voyage qui nous bouleverse
un peu beaucoup passionnément...
"Un poème est une fenêtre
qui donne sur ce qu'on ne sait pas"
..............
sur un paysage
Sur un visage
parfois le silence respire
Enregistrer un commentaire