J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 6 octobre 2012

fenêtres




J'aime les fenêtres et ce qu'elles écrivent.Une parenthèse dans un tout, un poème à cueillir dans la chambre du dehors. Sur le seuil, à portée de mots, le songe est inscrit. Dans la trouée où le ciel se détache, se ponctuent les cris sombres des pierres et le chant des soleils, la blondeur d'une terre, les verts crus et les ors, les virgules des arbres,  la suspension des ombres. On affine le regard jusqu'à érafler le dehors  de la frange des cils, et l'on dérobe d'un trait le songe qui dérive.



2 commentaires:

Michelangelo a dit…

J'aime bien l'inversion, le dehors est le dedans de la fenêtre que l'on observe de notre position extérieure au monde. Les couleurs du vitrail loin de dénaturer le paysage le transcende: encore faut-il le dire avec ces mots-là.

Leeloo a dit…

J'aime beaucoup votre blog.
Je reviendrai.