J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mercredi 7 mai 2014

passé

On marche tous sur les ossements du passé, calfeutrant ces vivants et ces morts qu'on garde au fond de soi : qui se doute que je vous porte comme vous m'avez porté ? Lorsqu'on s'éloigne un peu du vécu quotidien, ils surgissent sans gêne dans le miroir déformant du souvenir : à l'angle d'une rue, dans le fond d'un tableau , sous la démarche d'une silhouette croisée ou sur une peau de parchemin qui soudain vous regarde. Juste une manière de nimber les tessons du passé et de désincruster l'écriture de la gorge.





3 commentaires:

mémoire du silence a dit…

Emouvant
et une dernière phrase sublime

Marty a dit…

les images en parfait accord avec les mots ! très beau

Patrick Lucas a dit…

texte et photos
très beaux !