J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 16 mai 2014

San Francesco della vigna

On se dit qu'on n'est sûr de rien, que l'écheveau des certitudes n'est pas celui que l'on dénoue à grandes brassées, puis on se trouve semblable à l'enfant au matin de Noël, à contempler le rêve devenu réalité, à recueillir ce silence ponctué du souffle des cloches, à le glisser entre les pages d'un livre ou d'un carnet où s'écrit la version intime de qui tente d'être. On arpente lentement les galeries, comme on se laisse guider dans une phrase qui n'en finirait pas avec ses points d'orgue – le chant du merle, l'immobilité du lézard, la verticalité du cyprès et tous les vivants et les morts qui froissent l' esprit -, puis d'un souffle on se sait subitement  heureux. Les barrières du dedans se dérobent.




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