la
fatigue réduit l'écriture, brise l'élan du vouloir dire,
heureusement restent les photos pour ne pas oublier l'itinéraire
suivi avec cette courte escapade dans Santa Croce puis Dorsoduro en
empruntant le ponte dei scalzi, longeant des canaux où flotte le
souvenir d'une photo prise l'an dernier , un homme écrivant assis
au bord d'un canal, et je retrouve précisément l'endroit où cet
homme s'est transformé en personnage sur Fondamenta dei Tolentini
à quelques pas de la librairie maritime, et pas très loin de ce
nouveau cloître celui des Carmini vivifié par des étudiants
, puis ce seront photos de reflets à foison car la lumière est
belle, et ce ne sont que visions éphémères qui vont habiller mon
œil, des insurrections d'eau sous le trémail du jour et de la
fatigue, puis san Barnaba et un peu après la librairie de la
Toletta qui chaque matin sur l' écran nourrit mon
imagination par la photo postée délivrant une Venise d'aube,
j'achète encore un livre « Venise comme je l'aime »,
puis rejoins un café près de l'Accademia où je me repose en
buvant un spritz, le retour par les zattere où une douce
chaleur rend un peu de vigueur, puis le squero san Trovaso où
se construisent et se réparent les gondoles, le campo san
Margherita avec les trottinettes et les ballons qui dessinent une
ville autre, pleine de rires et de fraîcheur, mais il faut revenir à
la gare et grimper dans le train avec le regret de n'avoir
déchiffré que quelques unes de ces lignes de lumière qui écrivent la ville
Extraction et remodelage de notes du 20 avril
1 commentaire:
c'est vrai déchiffrer
encore un peu
l'insaisissable
tel est le but du voyage
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