Je sais ce qui devrait
se tenir derrière cette porte, mais je
sais aussi que cela n'y
est pas. Dans cette conjugaison de
silences et d'images qui
m'ensablent alors, je me resserre
dans l'angle mort de mon corps.
Cela sent la poussière, la
poussière noire de la ville d'avant,
celle que l'on nommait
ville
noire, ce poussier qui s'insinuait sous les ongles,
ou qui
se collait dans les narines et tachait
de noir les mouchoirs
bien repassés, ce noir du dedans avec ses
cendres
d'angoisse, qui s'échappe soudain et me terrifie. Cela sent
la
moisissure et l'abandon, avec cette odeur âcre de renfermé
qui
semble me pénétrer et me revêtir d'un relent
d'immondices. Cela
suinte de je ne sais quelles oubliettes,
cela déborde de quelque
interstice, entre hébétude et
vertige, lézardant les palissades
d'ombres.
Extrait du texte que j'ai écrit pour la dernière séance de l'atelier d'été animé par François Bon et publié dans un livre qui regroupe les 58 participations à cet atelier. Vous pouvez retrouver ici la consigne qui a poussé l'écriture! Fière quand même d'être aux côtés de belles plumes....
2 commentaires:
Tu es toi aussi et toi même un oiseau rare. Pour ce qui est des ongles noirs ce soir c'est feu d'artifice, on peut lire la suite?
L'oiseau rare te remercie!!! Je vous montrerai le livre à l'atelier...!
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