J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 20 avril 2018

Hodie, insaisissable



ce qui parle en un coup de paupière, qui fait arrêter le pas, quelque chose qui commence ou qui finit, on ne sait plus, mais qui imprime la pupille, où la paume voudrait simplement reposer. c'est la lumière de ce jour où se noyer - ces langues d'ocre qui feraient vaciller les ombres - se laisser saisir par ces syllabes de sang et sentir sous ses doigts l'envie de l'instant suspendu. sur la photo ne reste que le temps qui a tremblé un instant , un coin de lumière comme une plaie infectée, une minute d’ivresse délivrée contre la peau.

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