l'image
s'emplit d'ombre, les voix s'estompent et s'enfouissent sous les
nappes sombres. risquer la main pour éveiller les frissons du soir,
puis se retrancher sur le chemin avec un peu de sable dans les yeux.
un coin de lumière s'efface entre les branches , un vol de corbeaux
submerge le ciel en vagues lourdes et déchire l’air de leurs cris.
de l’herbe montent des murmures d’un monde qu’on ne regarde
plus. l’eau plus bas se teinte d’un crépuscule empli de
tendresse. on sait le jour qui s’en va et on espère la lente
venue des mots pour laver le vide.
1 commentaire:
Je parle à mes démons de glace :
ils ne me regardent jamais en face :
j'ai dû oublier les fois
où je te tenais contre moi...
Je ne parle qu'à voix basse
avant que ton portrait ne s'efface
avec l'eau teintée de crépuscule,
d'où montent lentement quelques bulles...
Je poursuis ton reflet jauni
sur une vielle photographie ,
c'est un monde révolu ,
auquel je n'appartiens plus .
Je suis pieds et poings liés,
à mes fantômes familiers ,
ils m'ont laissé , solitaire
dans l'extinction de ta lumière...
-
RC
Enregistrer un commentaire