J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 2 août 2018

lancer de ballon

Il y a tant de soleil soudain qui met en lumière l’escalier de l’obscur, celui qui monte vers un des plus grands cimetières de la ville sur une de ses collines; il rayonne à présent d’une forme de solennité où les pensées qui naitraient là au cours de l’ascension pourraient égaler celles nées sur les marches du majestueux escalier de La Piazza di Spagna qui rejoint l’église de la Trinità dei Monti à Rome, l’esprit baroque en moins et la solitude en plus. Ici au pied de l'escalier, pas de fontaine comme celle de la Barcaccia de Pietro Bernini mais une simple rue avec des voitures qui glissent entre les maisons et les occupants qui ne voient rien, qui ne réalisent pas qu’ici un peu d’Italie flotte sur ces marches qui s’élèvent sur le flanc droit, dessinant un chemin vers cette soif d’infini que l’on recèle en nous... Ces marches que l’on gravirait comme si nos pas nous élevaient sur un coteau d’éternité...Le poète arrivé en haut, le souffle un peu court, déclamerait des strophes intenses avec dans le regard une parcelle d’inquiétude en contemplant les toits d’une cité dont il ne sait rien... 
 19 ème texte (correspondant à la proposition d'écriture de la vidéo 19) pour  l'atelier d'écriture d'été animé par François Bon sur son site Tiers-Livre: " Construire une ville avec des mots".

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