Il
y a tant de soleil soudain qui met en lumière l’escalier de
l’obscur, celui qui monte vers un
des
plus grands cimetières
de la ville sur une de ses collines;
il rayonne à présent d’une forme de solennité où les pensées
qui naitraient là au cours de l’ascension pourraient égaler
celles nées sur les marches du majestueux escalier de
La Piazza di Spagna qui rejoint l’église de la
Trinità dei Monti à Rome, l’esprit baroque en moins et la
solitude en plus. Ici au pied de l'escalier, pas de fontaine comme
celle de la Barcaccia de Pietro Bernini mais une simple rue avec des
voitures qui glissent entre les maisons et les occupants qui ne
voient rien, qui ne réalisent pas qu’ici un peu d’Italie flotte
sur ces marches qui s’élèvent sur le flanc droit, dessinant un
chemin vers cette soif d’infini que l’on recèle en nous... Ces
marches que l’on gravirait comme si nos pas nous élevaient sur un
coteau d’éternité...Le poète arrivé en haut, le souffle un peu
court, déclamerait des strophes intenses avec dans le regard une
parcelle d’inquiétude en contemplant les toits d’une cité dont
il ne sait rien...
19 ème texte (correspondant à la proposition d'écriture de la vidéo 19) pour
l'atelier d'écriture d'été animé par François Bon sur son site
Tiers-Livre: " Construire une ville avec des mots".
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