C’est dans l’après que le CRI a
son cœur sa source et se fait corps alors même que le souffle se
perd dans le corps de l’un le CRI au creux de la gorge de l’autre
racle les cordes ancrant sa force dans un avant CRI qui n’a pu se
dire et soudain le CRI gicle pour séparer la douleur de l’écorché
CRI éclair non articulé qui déCRIt ce qui n’a plus de secours
par les mots CRI qui cherche à passer au travers de la paroi qui
vient de s’élever CRI coup de poing pour crever l’obscur du
caveau quand ne reste qu’à CRIer des noms pour les faire vivre
encore dans une cage d’escalier, au fond d’une forêt ou dans un
creux de vallée pour que le CRI sinue entre ce qui est et ce qui
n’est plus CRI sec sans débordement de larmes CRI de CRIstal fêlé
pour redonner une sorte de souffle pour sortir du charnier
des noms celui qui est
entré dans le silence saCRIfié mis à l’écart hors
limite et CRIssement ensuite
de
celui qui éCRIt qui
creuse derrière l’écran ou
sur papier qui CRIspe ses doigts sur le crayon ou le clavier et
part
chercher dans son lexique les mots de cet effroi qu’il passe au
CRIble de sa langue des heurts de syllabes et
tente de circonsCRIre son
lieu de désarroi pour passer
outre ce CRI et chasser à
cor et à CRI
l’effroi qui vient de
s’insCRIre entre ses
tempes puis
traverser
ses lèvres pour atteindre
les extrêmes d’un monde dans
la béance d’une page
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