Elle a tout laissé en état.
Du côté de l'oubli et de l'obscurité. Sans lamentation. C'est dans ce regard d'ombre que se tient la lumière. Elle a ressenti cette lassitude, où s'alourdissent échos et pensées quand l'entaille du silence n'est plus qu'une déchirure.
Il ne suffit pas de tenir à distance les questions sans réponses ni refermer le livre où l'on pourrait savoir.
Elle est dans une incertitude incessante où tout est remous et abîme à franchir: mais elle ne saute pas, et elle écrit.
Dans l'intensité de l'instant, en désarroi. Détachée de toute entrave. Portée par le désir de l'indésirable. Et si d'ordinaire cet appel se dérobe, là elle succombe au vertige des scintillements de ces ailes de lumière.
Dans cette nuit qui se profile, près de la rivière, elle a enserré un peu de l'infini, elle a senti l'immensité d'un corps. Rêverie crevée de vent, délavée .
Le lendemain, tout est éteint.
Le lendemain, tout est éteint.
1 commentaire:
ombre et lumière
tissent des chemins
précaires
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