Elle, sous le huis-clos des paupières.
Entre les herbes folles et les gouttes
troubles. L’orbe de son chant. Lieu clos hors du commun, écho du
vaste monde. Ce sont des arbres et des maisons fantômes qui bordent
les talus des chemins, qu’elle devine dans ce nuage peuplé
d’invisibles.
L’ourlet blanc du bord de sa mémoire
s’effiloche au rythme de sa respiration, en un froissement
d’herbes sèches.
Elle se trouve au sein d’un paysage
confus grignoté par la nuit, plein de grands pans d’ombres et de
pensées obscures.
Dans ce berceau de cendres, elle
creuse un sillon. Une rigole d’encre où puiser. Par ces éclats de
songe, la brume est écartée. Et cela s’épanche, se diffuse, fait
se lever des ombres qui enfantent à leur tour.
Une sorte de soliloque alors où des
pensées se déplient, se libèrent des étaux du temps et caressent
le mirage d’être. Comme des voix évaporées du vent.
Ouvrir les yeux: le bleu palpite.
1 commentaire:
magnifique !
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