Elle cartographie ce qui hante.
Voit ce qui est fêlé, et ce qui
laisse trace. Ordonne le chaos. Le regard s’insinue dans l’absence
de sens. Dans la certitude que le sens est caché. Elle cligne des yeux
devant la lumière qui coupe net ce qui ne se dit pas , que
l’écriture dévoile entre parenthèses.
De ce puzzle d’ombre et de lumière,
sous un soleil d’écailles, une vibration de guillemets dessille les paupières.
Empêtrée dans une sensation de vide,
elle n’entre dans rien mais regarde des morceaux de ce qu’elle
pense avoir été.
Fixe une fissure, et le noir du
dedans. L’haleine de l’ instant, puis plus rien. Tout semble
desséché: une chambre de silence. Aux aguets d’un frémissement,
d’une saveur de soi, d’un visage de jadis, de lèvres humides et
rouges d’un avenir.
Poursuit les lignes de fuite, sort
enfin du cadre où remuent les amples racines antérieures,
et brise les gémissements du miroir. Cède au charme de l’appel
des lointains.
Cela vibre des cris des anges .
1 commentaire:
Un de tes plus beaux textes (parmi ceux que j'ai lus). Il résonne profond en moi
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