J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 5 juin 2020

tout se tient et tremble*

Entre clins d’écorces, silhouettes penchées, vrillées, torturées, amassées, esseulées, une levée d’azur dévoile une infinité de signes, entretissés d’étincelles et de clair-obscur, charbonnant la vision, parfois proche de l’hallucination, de ce qui est ou de ce que l’on croit être, ouvrant les seuils d’un monde que l’obstination d’un regard ressuscite.
Désorientée, prêter l’oreille à ces pudeurs d’arbres, aux lacis d’émotions que les silhouettes suscitent, diffusent avec beaucoup de délicatesse jusqu’à l’étreinte des effluves d’ombres en un affleurement, comme des mots.
Dans l’éblouissement de cette sorte de blessure, sentir les pulsations insolites qui naissent jusqu’aux bout des doigts emplis de complicité. 

*Antoine Emaz 

1 commentaire:

Estourelle a dit…

J'aime trop ce montage (photo)d'arbres!
et bien sûr Antoine Emaz
hallucination me plait bien
les pierres font ça aussi!