J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

dimanche 16 janvier 2022

Viatique/ 38


 

Un léger frémissement de surface et l’eau de l’étang, à peine ridée, se fait tableau impressionniste. Il y a comme un mélange d’eau et de vent mais si léger. De petits plis, de l’eau froissée, un tapis boursouflé et l’envie de toucher.

Une phrase en formation en quelque sorte. Des mots qui s’accrochent les uns aux autres, tels de petites vagues qui en entraînent d’autres. Un léger mouvement qui se forme et une phrase s’écrit.

Le silence tout autour, celui nécessaire pour d’autres naissances. D’autres enchevêtrements de mots et d’air quand des pensées soudain défroissées se posent. Pétales d’un matin éparpillés sur la page.

1 commentaire:

Estourelle a dit…

il y a les mots figés
les mots fluides
les mots abîmes
la phrase comme flux
perpétuel qui tente
de se dire encore

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