lundi 20 juin
quand l’étrange
greffé aux alluvions
portés
par le vent de la nuit
flue dans le sang jusqu’à la peur
et non pas des crépitements de flammes
mais juste le souffle
dans les volets métalliques
mardi 21 juin
la paume des mains
sur les troncs des pins
la peau noire de suie
et les pas dans la cendre
et le houppier près du ciel
dont on voudrait bienqu’il soit vert
mercredi 22
des traits
d’eau de pluie par milliers
comme sur mes dessins d’enfant
et la fraîcheur enfin
dans les interstices qui se glisse
on voudrait bien l’étreindre
pour lui dire merci
jeudi 23
le souvenir
de se perdre dans Venise
la dérive des pas
l’envol de l’esprit
apparitions disparitions
et poursuivre encore
et encore la quête
vendredi 24 juin
dans la
tête passent des chansons
qu’on ne savait plus savoir
et qui s’écoulent
comme de la confiture
de mûres ou de framboises
une langue de paillettes
samedi 25 juin
écrire et
se perdre dans les mots
comme si c’était la dernière fois
écrire encore aller plus loin
comme un acte ultime
à déposer
avant
dimanche 26 juin
dehors le
gris d’un dimanche
avec ses silences et
les ondées nécessaires
dedans une effervescence
de lecture et d’écriture
un bonheur simple
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