Peut-être, Venise, ai-je peur de la perdre toute si j’en parle.
Vous ne savez jamais lorsque vous avancez par ce labyrinthe si vous poursuivez un but ou si vous cherchez à fuir, si vous êtes le chasseur ou la proie.
Les perceptions ne sont jamais les mêmes : c’est un mouvement perpétuel d’apparitions et disparitions, d’éclipses, de débordements.
Venise le confrontait à une certitude : il ne pourrait jamais que répéter des mots déjà prononcés.
De ce désir qu’elle fait naître en nous d’y retourner, elle prit le nom de Ventia, Veni etiam : reviens encore.
Il y a d’étroites calli où l’on marche dans l’ombre du silence et du secret.
Le souvenir de Venise laisse dans l’esprit une cendre de lumière.
Benoît Casas " Venise toute" ( Arlea 2022)
1 commentaire:
Y Re Venir
pour "la cendre de lumière"
une douce douleur
un abandon impossible
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