lundi 1 août
une brèche
dans le cours des jours
dans la dérive solitaire d’une errance
des éclats de rire des éclats de vie
qui défient la sécheresse de la terre
alors la main pour le dire
court sur le papier
mardi 2 août
quelques bribes
de soi balbutiées sous
la frondaison d’un tilleul
attraper au vol ce qui vient
égrener des souvenirs et
revivifier tous ceux qui
sont partis
mercredi 3 août
saisir un
instant une trace du
présent d’une éternité
ce mouvement infime
qui enjavelé avec d’autres
tout aussi minimes
révèlent une vie
jeudi 4 août
les voix
qui sillonnent de temps à autre
souterraines ou stridentes
et les mots qui s’entêtent
à creuser toujours les mêmes
sillons élargir les failles
un monde sous la peau
vendredi 5 août
la pluie
tant espérée enfin
on se réjouit comme si l’on était
dans le désert
la fraîcheur ruisselle et
les odeurs d’après orage aussi
l’enfance se tient sur le seuil
samedi 6 août
au milieu
de soi se tenir
étonnée des voyages
des errances ici ou là
des mirages à deux balles
des ricochets de la vie
debout face à l’horizon
dimanche 7 août
si écrire
n’était que vivre
plus grand plus large
remercier les mots qui se posent
entrebâillent l’immensité d’un monde
où prendre souffle respirer et dénicher
apaisement joie sérénité en ce cheminement
1 commentaire:
Superbe ! J'adore celui du 3 août et du 7. Te lire le matin est un moment de pur bonheur
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