lundi 19 septembre
à poignées
arracher le liseron
se délester de la mauvaise herbe
laisser à la lumière
une présence en creux
une brèche entre les lèvres
ouvrir les mots
mardi 20 septembre
un pan
de mur ocre carmin corail
où laisser vagabonder
ses pensées ses songes
avec des craquelures
de fragiles fissures
des passages possibles
mercredi 21 septembre
du cours de la journée
rassembler le temps
ralentir le flux des choses à faire
afin de retrouver l’espace
nécessaire à sa survie
pour voir un peu plus loin
jeudi 22 septembre
fermer les
yeux pour laisser venir
ce qui serait vision
laisser s’écrire les mots
qui sinuent alors
sans crier gare
et s’étonner
vendredi 23 septembre
la demande
de l’enfant est précise
elle m’apporte les livres
que je dois raconter
il n’y a pas de plus
grand plaisir que
ce partage avec elle
samedi 24 septembre
dans un
silence double
où l’ombre et la lumière
se répondent en un
dedans-dehors incertain
une pie éparpille ses cris
et déplace la pensée
dimanche 25 septembre
rester dans
son petit coin de réel
dans ce refuge où
se laisser dériver
entre les livres des uns
et des autres
comme un dimanche
3 commentaires:
20/09
"... de fragiles fissures, des passages possibles". Je ne sais plus dans quelle chanson, Léonard Cohen dit qqchose comme cela "En tout être il y a une fissure et c'est par là que la lumière passe", bien sûr, aller à la rencontre de ces fêlures qu'il y a en nous, elles sont précieuses et nous ouvrent des portes.
21/09
"...retrouver l'espace nécessaire à sa survie, pour voir un peu plus loin" c'est exactement ça : se décaler un petit peu, laisser la place à plus grand que soi, regarder l'espace entre 2 pensées, entre 2 émotions, l'espace qui précède la pensée. En s'ouvrant à l'espace, on ouvre nos coeurs au flux incessant de la vie.
Merci pour tes Jalousies des jours dont je me régale.
Merci Ange pour le regard que tu poses. Et j'aime bien savoir lequel de ces petits bouts de rien tu vas préférer!!!
Les enfants savent
devinent
les chemins
où nous
rejoindre
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