lundi 8 mai
traces sauvéespar des mots offerts
au creux de la jalousie d’un jour
éphémères instants du fil d’une vie
spirales d’un ici ou d’un ailleurs
flottant entre deux pensées
fragiles fragments
mardi 9 mai
impossible d’anticiper
les pensées du jour
et pourtant vouloir
les diriger en être maître
mais le bruit des voix
une langue autre
et à nouveau l’inconnu
mercredi 10 mai
sifflements incessants
ou ressentis ainsi
des sons dénués de sens
et qui sinuent en soi
essayer de glisser
loin d’eux pour un moment
trouver une résonance ailleurs
jeudi 11 mai
ambiance chaleureuse
un décor de bois et de pierres
tout est feutré
et le repas délicieux
de petites bougies ici et là
des glissements de silence
une pause bienvenue
vendredi 12 mai
chagrin enfantin
qu’on ne comprend pas
vraies larmes à étancher
on voudrait tout aplanir
sous les pas de l’enfant
on tente de consoler
afin de retrouver un sourire
samedi 13 mai
foule affairée
dont j’ai perdu l’habitude
il faut sinuer entre les silhouettes
difficile même de flâner
car trop de mouvement et de bruit
se sentir de plus en plus sauvage
et éloignée de ce monde
dimanche 14 mai
fragment traduit
avec difficulté car les mots
me sont vraiment étrangers
mais aller au bout du travail
entrer dans cette langue
faire tressauter la mienne
puis laisser se retirer la vague
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