lundi 17 juillet
vol entrelacé
d’hirondelles enivréesde l’air encore frais du matin
elles dessinent un filet
qui se referme sur moi
le clocher sonne ses coups de butoir
se sentir clouée à la porte d’une grange
mardi 18 juillet
lassitude estivale
passer d’un fauteuil à un autre
se saisir d’un livre
puis d’un autre
somnoler sans savoir
et attendre enfin
que passe le jour
mercredi 19 juillet
réel polyphonique
à déchiffrer tel une langue où
sensualité et intuition s’épousent
se hisser à cette hauteur-là
celle de l’intelligence poétique
compréhension sensible
du monde qui nous contient
jeudi 20 juillet
déconnexion mentale
pensées à rassembler
à ranger dans un espace clos
où ne plus aller
pendant quelques temps
cela est-il possible
comme si de rien n’était
vendredi 21 juillet
livres protecteurs
dressés tout autour du matelas
comme une barrière aux cauchemars
ou un tremplin pour les rêves paisibles
tenant un doudou
l’enfant veut bien se coucher
et plonger dans le sommeil
samedi 22 juillet
ave maria
qui surgit entre les allées
d’un marché de là-haut
ne pas s’arrêter ne pas s’arrêter
passer avec les yeux embués
se sentir comme il y a quinze ans
devant son cercueil
dimanche 23 juillet
papiers collés
des silhouettes prennent vie
tressées de liens ici ou là
vibrations d’émotions
c’est ce qu’on demande
aux œuvres d’art
de nous soulever
( photo d'uns sculpture d' Isiak Keller exposée à Lavoûte-Chilhac ce week-end)
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