C'est dépeindre un instant précis qu'il faudrait, les secondes qui ont fait basculer mon équilibre et ont renvoyé froidement vers moi, aux tréfonds. C'est une entrée dans une vaste galerie d'exposition en solitude. Personne dans les salles gigantesques en hauteur et en en largeur . Se sentir happée par le silence et la force des tableaux qui recouvrent les murs. Marcher vers le tableau. Entrer dans la peau de la peinture comme en une mer.
Mais ce n’est pas de l’eau, c’est une forêt ample, touffue, noire, un creuset de songes, un reliquaire de langues. C’est la terre des peut-être entre les lignes de faille et les secousses de silences, entre les inclinaisons de lumière et la prégnance de certaines ombres. Un univers se déploie, l’horizon disparaît, des voix s’élèvent, c’est l’opéra des petits riens qui se joue, un ténor entre en lice puis une basse fait trembler les viscères.
La rubrique avec ce libellé Pertuis: un texte en deux parties en écho à des œuvres picturales, artistiques, que j'ai choisies mais qui ne sont pas nommées. Trois œuvres du même artiste seront proposées.
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