J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 14 septembre 2009

Carnets de ronde




Les icebergs aux arêtes vives et craquantes qui dérivent lentement dans le paysage mental du réveil; entre lesquels il s'agit maintenant de se faufiler pour en sortir aussi indemne que possible, avant de se lever et prendre son tour dans la journée à venir. Retenus dans la glace comme bulles d'air dans le névé, les lambeaux de rêves inachevés, traces de souvenirs, vieilles peurs grimées.

Gilles Ortlieb "Carnets de ronde" (Le temps qu'il fait)

3 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Comme ils me touchent ces lambeaux de rêves inachevés.
"Aussi indemne que possible" v-avec plus ou moins de réussite selon les jours

Estourelle a dit…

Les craquements de la glace laissent prévoir l'effritement
des certitudes, c'est une dérive intérieure où les songes et les rêves ont leur place.

HK/LR a dit…

et si on coupait court ?:
"icebergs ... vieilles peurs grimées"