J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

dimanche 17 octobre 2010

Regard 34

Le ciel a déposé ses gris sur le jardin et l’on sent bien que cette journée sera plus difficile qu’une autre, qu’il faudra s’accrocher à ce qu’il reste de branche, que cela fait déjà quelques jours qu’on sentait les prémices de cette chape sombre et que rien ni personne ne peut la soulever. Les ronces camouflées hantent “ la chambre de ton esprit ”, la contagion sévit et les pensées d’ombres tracent leur sillon où   s’enfonce le corps. Au gris du jour et du coeur, on adapte la voilure, on se serre dans ces vêtements d’hiver qui s’accordent si bien à la couleur des cheveux, et dans un geste qu'on souhaiterait grandiloquent, on barre le visage du rouge de la soif.

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