J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 15 février 2011

Regard 52

 J'ai cru que le soleil et la lumière ne gagneraient pas ce matin, qu'un voile un peu pesant allait recouvrir ce qui me tient lieu d'espace. Et puis des oiseaux se sont mis à pépier et la lumière aussi. J'en ai besoin pour lutter contre les forces sombres qui tentent leur destruction. Quelques freux balaient le ciel, les merles n'ont pas encore pris possession des buissons. Au ras du jardin, rien ne bouge. Oublier le jour passé, espérer encore au jour qui vient. Je m'évade dans l'échancrure du buisson où se dessine un ciel pâle. Une oasis où s'abreuver avant que tout ne se dérobe. Refuge au sein d'une cartographie bouleversée, dans l'illusion des mots de l'aube.

2 commentaires:

Coumarine a dit…

au ras du jardin, quelques pousses timides...
quel bonheur de pouvoir imaginer ce qu'elles deviendront en respirant un air qui déjà s'attiédit!
Bonne journée...

Ange-gabrielle a dit…

Je viens de commencer Ito Naga, prêté par MPierre, et j'ai eu immédiatement en tête tes "Regards" en lisant : "La poésie c'est aussi une façon de se débrouiller au quotidien.
Poésie nucléaire qui touche au noyau des êtres et des choses
Et du temps"
Iro mo ka mo la couleur et le parfum