J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mercredi 23 mars 2011

Regard 55

On croit en avoir fini et puis on y revient. Le parterre de lumière détache le regard. Encerclé de taches de douceur, les bambous nains se dressent avec fierté et pâleur. Cet amas de couleurs qui irise la terre donne au silence une intensité, un souffle qui entre dans la parole. Tout est porté par cette vague de jaunes, mauves et blancs jusqu'au bord des paupières. On est dans ce présent, on l'entend, il vous parle. Au coeur de l'instant où des primevères illuminent les ombres. Celles du dehors et celles du dedans. Un rayon de soleil se glisse dans l'interstice laissé entre les arbustes, s'infiltre jusqu'aux fleurs et donne à ce parterre un éclat d'horizon.

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