il
faut bien trois crayons pour échancrer le cours du jour, trois
crayons allant chercher les couleurs à donner aux heures qui nous
recouvrent: il faut le rouge trempé de sang pour faire battre les
mots au rythme des souvenirs, quand s’éveille l’oiseau à tache
rouge chantant sur le muret, il faut le bleu des bouffées d’air
frais qui sillonnent la peau quand, au lever du jour, les possibles
le sont, et puis le noir de ces ombres dont on ne revient pas, celles
qui frémissent et portent un prénom que l’on n’oubliera pas,
trois couleurs au creux des doigts
1 commentaire:
superbe !
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