C’est sombre.
C’est sale ou gris ou les deux. C’est triste aussi sans doute.
C’est un long couloir qu’il faut traverser. Il n’en finit pas
d’obscurité. L’interrupteur qui donnerait un peu de lumière est
trop haut. La porte s’est refermée et il faut aller de l’avant.
Reprendre son souffle. C’est toujours la même image, la même
séquence qui revient. Ce couloir à traverser dans cette semi
obscurité. Il n’en finit pas de s’allonger en deux dimensions:
longueur et hauteur. A l’autre extrémité ce sera la place du
marché avec la vie des uns et des autres, mais avant il y a ce long
tuyau sombre , empuanté d’odeurs d’urine et de fruits pourris,
cette interminable progression entre deux murs d’où suinte
l’humidité, comme les bords d'une plaie ayant du mal à se
refermer, et où la main ne peut se poser. Le pied se doit d’être
attentif, le pavé est glissant et il y a toutes sortes de choses qui
peuvent courir là… A l’autre bout , la lumière.
Voici le deuxième texte pour l'atelier d'écriture d'été animé par François Bon sur son site Tiers-Livre: " Construire une ville avec des mots". Nous sommes plus de cent participants à partager cette aventure d'écriture passionnante!
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2 commentaires:
Ce texte me rappelle étrangement d'autres écrits sur la consigne "Lumière dans le couloir". T'en souviens-tu ?
Oui ! et c'est le même lieu qui est derrière ce texte...
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