Le vent du Nord
dans le dos et les yeux rivés sur les antennes relais qui attestent
de la bonne direction, il faut poursuivre l’ascension pour
atteindre le belvédère: le chemin délaisse tout ce qui fait ville,
monte et sinue entre les arbres puis les genêts, les rochers,
l’herbe humide et glissante. La rumeur d’en bas tend à
s’atténuer progressivement et se substituent les chants d’oiseaux
et les grésillements d’insectes. Il faut encore grimper, le
sentier est bien tracé, il coupe une toute petite route goudronnée,
puis se faufile à travers les buissons avant de rejoindre une piste
menant jusqu’à la table d’orientation et la statue . Quelle
est-elle? Christ ? Vierge? Il y a comme une image floutée dans le
souvenir...Ce qui importe , c’est la vue qui s’étale. De là
tout se lit de la topographie de cette ville collinaire. Tout
s’explique et se comprend. Depuis cette altitude toute relative,
le regard plonge, cherche, affine sa vision, et se met à imaginer
les trajets des uns et des autres, tournant à angle droit puis
marchant sans dévier du but à atteindre. Le rayonnement des
solitudes vagabondes se dessine comme un réel fantasmé.
Voici le quatrième texte (correspondant à la proposition d'écriture de la vidéo 4) pour l'atelier d'écriture d'été animé par François Bon sur son site Tiers-Livre: " Construire une ville avec des mots".
Voici le quatrième texte (correspondant à la proposition d'écriture de la vidéo 4) pour l'atelier d'écriture d'été animé par François Bon sur son site Tiers-Livre: " Construire une ville avec des mots".
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