Elle pèse son juste poids et reste
emplie de patience. Sur les chemins perdus se glissant dans l’oubli
ou dans les grandes villes surpeuplées, dans de minuscules jardins
ou dans des parcs à la géométrie savante, elle poursuit avec
certitude son office, dans le silence ou dans le brouhaha, traque
chaque arbre, buisson, bâtiment, être humain ou animal avec la même
obstination, allonge sa présence dans l’avancée du jour et de son
voile baigne jusqu’aux mots, ouvrant de nouveaux chemins pour
pénétrer des territoires inconnus. Elle n’est pas vraiment noire,
mais d’un gris bleuté et mérite d’arborer une majuscule:
l’Ombre.
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