J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 21 octobre 2021

Viatique/ 29

Ces milliers de gouttes pourpre ou lilas qui hantent les talus ou recouvrent les landes et terres pauvres, m’émeuvent toujours autant. Celles de mon jardin ont la même puissance et sont de même offrande. Elles participent de ma réalité.

Ces bruyères sont la lumière d’automne où se consument mes pensées. C’est une terre étoilée où les songes s’égarent et reprennent vie. Elles sont mes embruns terrestres.

Sans savoir le pourquoi d’un tel attachement, il me faut contempler ces fleurs de solitude. Qu’elles soient Calluna ou Erica, elles éveillent la terre et fleurissent mes yeux. Une lumière d’automne intérieure qui apparaît lorsqu’il se doit.


 

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