entre oubli et lassitude, chiffonnée sur le bord du bureau, la coiffe
est sortie de mes pensées – cela doit rester sur une tête pour garder de
sa prestance – là, ce n’est plus rien qu’un chiffon de tissu troué
d’oublis de doutes de vies réinventées de larmes et de regrets – à
rechercher ce qui n’est plus et n’a peut-être jamais été – le regard est
las n’espère plus rien, regrette presque son intrusion dans ce monde du
passé dont il ne sait que faire – les mots butent sur des banalités se
délitent et s’épuisent, tournant autour du nœud qu’ils ne parviennent
pas à dénouer – il faudrait recourir à cette patience d’ombre et se
laisser glisser dans un songe de Julie pour franchir la frontière,
dessiner la cartographie d’un paysage inconnu – s’affubler de la coiffe,
nouer les liens sous le menton, l’ajuster sur la chevelure, redresser
la visière et regarder avec les yeux d’arrière, non pas dehors mais dans
cet en-dedans où tout se joue – tenter de se franchir – et de ce vide
matriciel de l’absence tisser à nouveau une présence – d’un tissu de
coton empli des vides d’une vie convoquer les ombres – plier et déplier
la part du ciel
1 commentaire:
Voilà ! On a quitté les descriptions, et je retrouve Laura, son style, son souffle, sa profondeur et c'est bien meilleur, c'est superbe !
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